J’ai le cœur en lambeaux et personne ne sait le recoudre
Il n’y a que moi, pourtant, pour ramasser les morceaux, m’y résoudre…
J’aimerais faire mes baguages, voler vers d’autres plaines
Mais nul autre endroit ne me fera oublier que je t’aime
Je m’étais faite à l’idée que l’on se croisait trop tard
Que nos routes, tout au plus, resteraient parallèles
Je m’étais dit ‘les mensonges ne sont qu’une mauvaise base’
Et tu m’avais menti pour que j’me fasse la belle
Mais la nature est indomptable et les vents ont tourné
Laissant mes rêves emporter ma raison pourtant tellement ancrée
J’ai savouré le goût d’un nous, le goût d’un trop peu surtout
Le manque était constant et l’avenir si flou
Juste le temps de quelques caresses, de baisers fous
Tes lèvres sur les miennes et l’odeur de ton cou
Nos peaux qui se frôlent mais gardent la distance
Nos sens qui s’éveillent, le cahot est immense
J’ai savouré chaque minute de ces instants volés
Et j’aurais voulu t’offrir plus que ce cœur tout paumé
Je cours, me retourne, m’arrête et m’enfui
Tu n’es déjà plus là au milieu de ma nuit
Le réveil sonne, le couperet tombe et j’ouvre les yeux
Il fut éphémère ce semblant de nous deux…