A mes doigts les traces blanches d'anneaux
Sur les murs, la forme des photos
Mais ce ne sont que des apparences
Les stigmates internes sont bien plus intenses
Une vie de marques que l'on insupporte
Qu'on cache, qu'on oublie, ou l'on fait en sorte
Des blessures multiples, tellement plus profondes
Où le bien et le mal en somme se confondent
La confiance qu'on ne parvient plus à avoir
Au fil des amours et de leurs déboires
Et la peur qui nous suit à chacun de nos pas
De retomber une fois de plus, encore bien plus bas
Les signes sont là pourtant, comme une évidence
Et si c’était peut être enfin mon jour de chance
Si tu étais celle qui résistera au temps
A ce temps qui nous use, au dehors, au-dedans
Il n’y a pourtant aucune certitude
Juste un sentiment de douce plénitude
L’impression cette fois, d’être sur la même longueur d’ondes
D’avoir trouvé mon calque, mon double, mon ombre
L’indicatif présent est le seul qui doit compter
Même si c’est au futur que j’aimerais conjuguer
Les plans sur la comète me laissent un goût amer
Un goût d’échec, encore emprunt sur mes lèvres
Mais passé minuit, au fond, on parle déjà de lendemain
Alors pour nous, couches tard, c’est parler de demain
Je sais trouver les mots, mais pas chasser les maux
Peut être qu’avec le temps, je n’aurai plus les mots…