Tous les destins ne sont pas égaux sans doute parce que nous ne sommes pas semblables
Et on a beau vouloir et on a beau y croire, certaines donnes nous échappent
Une multitude de voies nous emmènent et nous égarent
Et bien qu’on pense avoir le choix, ceci n’est autre qu’illusoire
Les pas que l’on suit, les chemins que l’on emprunte en hésitant parfois
Pourraient vouloir nous dire ‘c’est de ta faute si t’en es là’
Et bien qu’en effet nous semblions maitres de nos croix,
Il est des forces contre lesquelles on ne peut faire le poids
Inconsciemment, trop souvent, on attire le même genre de personnes
Parce qu’on a une mission, parce qu’on a tous un rôle
Et on a beau ôter ces étiquettes trop collantes
Il reste souvent des traces qui nous replongent dans la tourmente
Certains destins sont faits de sinueux sentiers, d’autres de larges routes solides et joliment tracées
Et bien que l’on ignore ce lot qui nous attend, il est une évidence que l’on ne peut nier
Nous ne sommes pas tous nés sous une seule même étoile,
Trop de constellations, se sont livrées bataille
Et quoi qu’il nous arrive et quoi que l’on évite
Les pages de ce grand livre nous rattraperont bien vite
Nos larmes n’y feront rien, quoi qu’attiser le feu
Elles ne parviendront pas à nous rendre plus heureux
A nous donc à apprendre à éviter les pièges qu’on nous tend sous nos pieds trop peu ancrés au sol
A nous donc de nous fier à cette voix intérieur, pas aux discours connus et aux belles paroles
Et si l’on peut tomber, on peut se relever, avec la rage au ventre et l’envie de gagner
Et si l’on sait montrer qu’on peut défier le sort, peut être que notre route se verra détournée
J’ai trop de cicatrices sur ce cœur recousu, trop d’hématomes jaunis qui me recouvrent le corps
Trop de douleurs enfuies presqu'à perte de vue, trop de blessures cachées sous mes cernes et mes pores
J’ai trop de plaies ouvertes qui déguisent ma peau, trop d’espoirs vus dissous dans le fond de mes paumes
Trop de visages éteints sous ces faciès que j’orne, trop de mots que je hais tant ils sonnent trop faux
Et quand la coupe est pleine, que retentit l’alarme, que le miroir se fend et que la corde se brise
Quand le rideau retombe, que le livre se referme, que la fierté se ravale au contraire de mes larmes
Quand ma patience me cherche, qu’elle ne me trouve plus et que les bras m’en tombent faute de déconvenue
Quand sonne soudain le glas, je dépose les armes et j’inscris de ma plume ‘Trop tard’
Alors je signe sur le sable, ce point de non retour et les vagues s’emparent de ce fichu passé
Une question sans réponse vient alors s’échouer… pourquoi n’ais je pas, moi, le droit d’être aimée ?